Comme chaque année, je retrouve Rasmus et Alex pour quelques jours de ski. Cette année encore, il faudra faire preuve d’adaptation, et le raid prévu initialement en Vanoise se transforme en séjour en étoile dans le Queyras, autour de Saint Véran.
Le gite de La Baïta du Loup nous accueille comme des rois et nous oublierons rapidement la petite désillusion de ne pas séjourner en refuge. En effet, pour cette dernière semaine de mars, la météo est capricieuse dans les alpes du nord et les refuges du Queyras sont pris d’assaut.
Pour prendre la température et découvrir l’enneigement dans le secteur, nous partons du Pont de ‘Ariane au dessus du hameau de Fontgillarde en direction du Col Agnel. Ce Vallon offre de nombreuses possibilités dans différentes orientations. A l’ouest des Sagnes Longues, se trouve un monolithe, Le Rouchon. Nous tournerons dans le sens anti-horaire autour de celui-ci. Nous remontons le vallon de Clausis puis basculons sur le versant sud où nous saluerons la tête des Toillies. Le vent nous presse, à notre retour sur la crête. Pourtant la curiosité nous pousse à quitter le vallon de Clausis vers l’Adroit du Vel. Une belle descente sauvage et variée déroule sous nos spatules, bien trop vite !
Pour ce deuxième jour de ski, nous filons à la frontière italienne vers Abriès. La route qui mène au petit hameau de Valpréveyre est encore fermée et l’échauffement se fait ski sur le dos sur deux petits kilomètres. L’isolement est au rendez-vous. Nous rejoignons le Col d’Urine puis la face sud de la Mait d’Amun. Du sommet, nous ne pouvons pas résister à l’appel de la face Nord qui plonge vers le vallon de Bouchet. Au programme : 1000m de descente sans discontinuité et sans gâchis !
Le troisième jour, le mauvais temps venu du nord gagne du terrain. Nous retournons dans le vallon de Fongillarde en direction du col du Longet et du Pic Traversier. Le dénivelé est vite avalé et les rafales sommitales ne sont pas propices à la contemplation. Nous revenons sur nos pas et passons au pied du couloir nord de Château-Renard. Les rives rocheuses protègent l’itinéraire du vent et assure une visibilité minimale. La motivation est au rendez-vous. Allez, finissons en beauté par un petit aller-retour dans ce couloir !